Maurice a traversé une guerre, élevé trois enfants, enterré des amis, aimé en silence.
Il a vécu. Beaucoup. Mais sans toujours pouvoir dire.
Alors un jour, il est venu avec ses silences et ses souvenirs.
Il a pris un pinceau.
Et sans un mot, il a commencé à raconter.
Ses premières couleurs étaient timides, presque tremblantes.
Puis sont venues des formes. Des scènes. Des visages oubliés.
Dans ce petit atelier, il ne s’agissait pas de bien peindre.
Mais de se dire enfin, sans jugement, sans crainte.
Parce qu’à 88 ans,
on a encore le droit d’être entendu.